Lundi 17 juin 2013 – Maison du barreau 9h00 – 18h00

2ème colloque organisé par l’association Lilit sur la question de la ressemblance.

Présentation

Dans la continuité de son travail sur l’adoption comme révélateur d’interrogations fondamentales sur la filiation, Lilit, après s’être penché sur la question de l’origine, souhaite aborder pour son second colloque le thème de la ressemblance.

La ressemblance oblige d’emblée à s’interroger sur ce qui fait famille.

Doit-on se ressembler pour avoir un lien de filiation ou pour s’aimer ? Inversement, s’aime-t-on moins lorsque l’on se ressemble peu, voire lorsque la dissemblance semble criante ?
Qu’implique une interruption dans la lignée des ressemblances et sur quels critères s’appuie-t-on pour idefintifier qu’il y a eu rupture ?

Plus que jamais, biologie et généalogie prétendent nous apporter des réponse stables à ces questions, mais le « jeu » entêtant des ressemblances ne masque-t-il pas des inquiétudes contemporaines plus profondes sur la transmission et sur ce qui sédimente toute construction identitaire. Pourquoi la question de la ressemblance renvoie-t-elle systématiquement à celle de l’origine ?

De la ressemblance génétique aux mimiques et expressions acquises, ce souci de classification des individus a toujours répondu au besoin de se rassurer sur la permanence de l’ordre des choses. Mais à quoi bon transmettre si in fine il ne s’agit que de reproduire du même ?

Au-delà, aborder la ressemblance a pour mérite de faire débat sur le statut du corps dans son rapport à une norme sociale, politique, raciale, sexuelle ou religieuse recoupant en particulier les questions sur le « genre », ou la signification des signes distinctifs et l’appartenance.
Quelle image entretenons-nous avec notre corps ? A qui, ou à quoi voulons-nous ressembler  et selon quels critères ? Que voulons-nous transmettre de nous-même ? Quelles en sont les limites ?

Les nouvelles techniques médicales nous entraînent vers un questionnement juridique, éthique et philosophique renouvelé, en particulier dans le domaine des procréations médicalement assistées mais également par le biais des autres interventions aujourd’hui possibles sur le corps, de la chirurgie esthétique aux greffes de visage.

Ainsi la ressemblance oblige à questionner notre rapport à l’altérité, et peut-être l’adoption nous o »re-t-elle la possibilité de faire émerger des réponses inédites et d’explorer de nouvelles voies ?

Ainsi la ressemblance oblige à questionner notre rapport à l’altérité, et peut-être l’adoption nous offre-t-elle la possibilité de faire émerger des réponses inédites et d’explorer de nouvelles voies ?

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